Construction d'une élite
Ce documentaire, réalisé par les équipes de Strip-tease, est une commande de l’UEFA qui se retrouvait depuis de très longs mois en première ligne des polémiques arbitrales. L’image des arbitres est détestable auprès des supporters et l’UEFA veut tenter de faire évoluer le regard que l’on porte sur les hommes en noir. Loin d’un film commercial vantant le mérite des arbitres, à grand renfort de compassion et de tolérance, le documentaire « Kill the referee » nous plonge en immersion dans le quotidien des hommes en noir durant l’ensemble de la compétition.
Nous allons donc nous intéresser au champ sportif qui possède des enjeux, des objets et des intérêts spécifiques. Et plus particulièrement aux arbitres, agent à part entière du champ.
L’arbitre est une personne impartiale, investit d’une autorité par sa fédération. Cet acteur est chargé de la direction du déroulement d’une épreuve sportive et du respect des règlements établis par les instances organisatrices. L’arbitre est donc nécessaire au bon déroulement d’une rencontre que cela soit au niveau amateur ou professionnel.
Nous allons essayer de décrypter par quel mécanisme de sélection constitue-t-on une élite arbitrale internationale.
En nous penchant sur le cas de la France pour dans un premiers temps découvrir la constitution d’une élite nationale alimentant par la suite le giron européen.
1) Une structure nécessaire à la construction de l’élite.
Géré comme une véritable entreprise, la fédération française de football est organisée selon plusieurs pôles.
Se côtoie en son sein des services comme le département « l’organisation juridique et sportive » ou encore « gestion et développement ». Mais aussi, l’arbitrage qui est une entité à part entière au sein de l’organisation du football français et ce depuis 2001 et la création de la Direction nationale de l’arbitrage (DNA) présidée aujourd’hui par Marc Batta étant un ancien arbitre