Contemplations
Le terme d’utopie désigne en lui-même un « lieu qui n’existe pas », autrement dit c’est une société idéale qui vit dans un monde imaginaire et inaccessible. La société décrite dans l’extrait Les aventures de Télémaque, de Fénelon, nous propose un cadre idyllique et un régime politique qui semble idéal pour ceux qui y habitent. Le texte suivant n’est pas moins utopique que le premier : Montesquieu, dans les Lettres persanes, décrit un peuple imaginaire vivant dans l’harmonie et le bonheur. Voltaire, dans l’extrait de Candide, propose aussi un mode de vie idéal, en autarcie, où le travail harmonise les esprits. Il s’agit donc de trois utopies présentant chacune les caractéristiques d’une société parfaite où règne le bonheur.
Dans un premier temps, on remarque que ces textes cherchent à nous dépayser.
En effet, le cadre naturel donne à rêver de voyages dans ces mondes à l’aspect parfait. Par exemple, dans le texte A, Fénelon nous emmène dans un lieu où les conditions naturelles font envie. Le climat y est toujours agréable, « les hivers y sont tièdes » (l.5) et « l’ardeur de l’été y est toujours tempérée » (l.6). La végétation y est variée et « les arbres toujours verts et toujours fleuris (l.11). C’est donc un pays à la nature la nature luxuriante et magnifique qui « semble avoir conservé les délices de l’âge d’or » (l.5). De même, dans le texte C, Voltaire nous décrit un lieu agréable, « sous un berceau d’orangers » (l.6) où une atmosphère rafraîchissante attend les visiteurs.
De plus, on constate que l’abondance semble caractériser ces terres inaccessibles. Dans le texte C, le bon vieillard cultive de nombreux fruits énumérés de façon à ce que le lecteur s’imagine un jardin abondant (« du kaïmak, des oranges, ..., du café de Moka » l.15-16) qui donne l’eau à la bouche. La richesse du pays décrit dans le texte A est incontestable. Non seulement c’est un « pays fertile » (l.1) mais il possède « plusieurs mines d’or