Controverse de valladolid par jc carrière
Au XVIe siècle, le roi Charles Quint demande à ce qu'ait lieu une controverse à Valladolid pour décider du sort des Indiens. Elle opposera le frère Bartolomé de Las Casas, qui plaidera tout au long du livre en faveur des Indiens, à Juan Ginés de Sepúlveda, le philosophe, qui argumente et explique en quoi ce peuple doit être colonisé. Ils auront pour juges le légat (représentant) du pape et le supérieur du collège San Gregorio où se tiennent les débats. Tout au long du livre sera tenue cette dispute qui sera bien défendue des deux côtés…
Le débat[modifier]
Le roman présente le débat entre le moine dominicain Bartolomé de Las Casas et le chanoine Juan Ginés de Sepúlveda (francisé en Sépulvéda). Le prétexte officiel du débat (le commentaire de l'auteur ironisant sur l'utilisation de prétextes pour cacher les débats majeurs) est la mise ou non à l'Index, c'est-à-dire l'interdiction, du livre Democrates alter, sives de justis belli causis — Des Justes Causes de la guerre de Sépulvéda. Vu que le livre de Sépulvéda fait largement débat, ne pas le mettre à l'Index reviendrait presque à l'approuver pour l'Église.
Cependant, tous savent que l'enjeu réel est bien plus large : il s'agit de répondre à la question « Les Indiens (d'Amérique) ont-ils une âme ? » Concrètement, une réponse positive conduirait à interdire leur esclavage, alors qu'une réponse négative reviendrait à l'approuver. La thèse de Sepúlveda est que les Indiens sont des créatures que les chrétiens ont pour droit et devoir de soumettre par la force. Las Casas, qui a vécu parmi les Indiens, défend qu'ils sont des humains qui ont les mêmes droits que les Européens.
Stratégies d'argumentation[modifier]
Dès le début de la controverse, il apparaît que Las Casas s'appuie surtout sur l'émotion provoquée par les atrocités commises à l'encontre des Indiens. Sepúlveda ne dispose pas d'exemples susceptibles de contrebalancer ces crimes, mais se montre beaucoup plus doué en rhétorique.