Contrôle de gestion
Cette idée est contraire à celle d’un jugement sur les résultats, elle sous-entend que le manager n’aurait qu’une obligation de moyens, ou celle d’un résultat relatif. Or, il revient aux managers de faire face à l’imprévu et de développer des capacités d’anticipation, c’est même une caractéristique de leur situation.
Quelle est donc la responsabilité du manager ? Le contrôle de gestion utilise deux mots :
- accountability, qui signifie l’obligation de rendre compte (être comptable de), d’expliquer, avec, dans le contexte du gouvernement d’entreprise, une idée de transparence et de traçabilité permettant d’identifier qui a agi, et
- celui de responsabilité, parfois jugé synonyme, mais en fait sensiblement plus large, touchant à l’idée d’être garant d’un résultat (répondre de), ou comportant l’issue d’un jugement, moral ou autre. Dans la littérature managériale, les choses sont réaffirmées ici encore. La responsabilité découle de la confiance de la hiérarchie et non de la maîtrise des résultats. La contrepartie de la délégation dans le cadre des politiques et procédures en vigueur est la responsabilité personnelle de celui qui a l’autorité et décide. Il faut " rendre compte de l’usage fait de l’autorité déléguée " (Sloan dans Dale E. (éd.) (1965), Readings in Management : Landmarks and New Frontiers, New York, McGraw-Hill, 1965, p. 219). La confiance est donnée intuitu personae, il faut donc proscrire la multiplication des " conseillers " et la prise de décision par des comités. Ce modèle personnalisé laisse la hiérarchie, ou un groupe de pairs, libre d’apprécier, derrière les résultats, la performance en manifestant, ou non, une tolérance à l’échec. Mais tout résultat atteint est-il bon ?
Un indicateur de la performance est qualifié de juste dans le sens où il