« Avant dernier mot »
JULES LAFORGUE
Le XIX siècle, après avoir connu les élans du romantisme, connaît une accalmie avec un nouveau mouvement littéraire, le symbolisme, inspiré par le décadentisme : les poètes en sont Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud, ou encore Jules Laforgue.
Ce dernier connu une gloire posthume, puisque son recueil des fleurs de bonne volonté fut publié par sa mère. Dans avant dernier mot, Laforgue présente le bilan d’une vie pessimiste et malheureuse sous le signe de la tuberculose.
Comment la poésie désarticulée de Jules Laforgue traduit-elle par la dérision ses réflexions sur la vie et la mort ?
Dans un premier temps nous verrons les questionnements que se pose Laforgue sur les fondements de son existence, puis dans un second temps nous étudierons son bilan de sa vie pessimiste.
I – Remise en question des fondements de son existence
1) Questionnement à lui-même

- Présence de tiret : Il y a un mini-dialogue avec lui-même sur sa vie.
- Modalité interrogative : Il se pose des questions sur ce qui fait les fondements de la vie. (v1 ; v7 ; v13)
- Référence aux thèmes traditionnels : Il se pose des questions sur les thèmes traditionnels, qu’il va par la suite anéantir. (« espace » v1, « rêve » v13 et « Femme » v7)

2) Des réponses insatisfaisantes

- Jeu de questions réponses : Suite aux questions qu’il s’était posé, il essaye, en vain, de trouver des réponses. Il fait aussi référence aux thèmes traditionnels de la poésie. (v1 question, v2, 3,4, réponse …)
- Modalités suspensives : Montre qu’il n’est pas inspiré, et qu’il ne trouve pas de réponses. (v4, 10, 16, 28)

3) L’anéantissement de l’idéal

- Rimes suffisantes : système d’élévation qui montre un idéal inaccessible et impossible. (« espace » v1 « terrasse » v2)
- Rimes embrassés : La mort est emprisonner dans l’âme et dans la femme, donc obsession pour la mort, et anéantissement de la recherche d’un idéal féminin. (« femme » v7 et « âme » v10)
- Référence à l’acte