Corpus poésie : ronsard, eluard, baudelaire
D’une part, chaque poète s’adresse à un être cher et lui exprime ses sentiments : le registre de ces trois textes est donc lyrique, comme nous pouvons le voir chez Baudelaire au vers 11 « un long sanglot, tout chargé d’adieux ». Ce registre lyrique est appuyé par le champ lexical de la mort, présent dans les trois textes. En effet, dans « Notre vie », Eluard parle d’une vie « ensevelie » (v.1) et de « la terre qui a refermé son poing » (v.3) ; chez Baudelaire, on peut noter l’utilisation du terme « tombeaux » (v.2) alors que Ronsard évoque clairement la corps sans vie de son amour : « La Parque t’a tuée et cendres tu reposes » (v.11). Ronsard et d’Eluard utilisent aussi un registre élégiaque. En effet, ils déplorent la perte de la femme aimée : la mort de Nush est une « source de larmes dans la nuit » (v. 12) pour Eluard, et Ronsard demande à Marie de recevoir « mes larmes et mes pleurs » (v. 12). Comme dans ce dernier exemple la double désignation des larmes insiste sur la douleur, ce