Corpus sur le roman (Verne, Céline, Aragon, Houellebeck)
La description de personnages de roman est un procédé souvent utilisé par les auteurs pour enrichir leur roman. Ainsi, dans Michel Strogoff (1876), Jules Verne présente le héros éponyme ; Louis-Ferdinand Céline, dans Voyage au bout de la nuit (1932), le narrateur se présente et se désole ; dans Aurélien (1945), Louis Aragon analyse l’être du personnage principal du roman ; enfin, Michel Houellebecq, dans Extension du domaine de la lutte (1994), nous présente un informaticien qui traite de la question la vie et de la société contemporaine.
Il est intéressant de voir comment sont présentés ces différents personnages dans chacun des textes. Pour cela, nous commencerons par analyser les modes de narration et de focalisation employés dans les textes, puis nous étudierons la différente perception des personnages dans chacun des textes par le lecteur.
Tout d’abord, nous allons commencer par analyser les différents modes de narration et de focalisation.
Déjà, nous pouvons voir que, dans l’œuvre de Jules Verne, mais aussi dans celle d’Aragon, le narrateur est omniscient : l’auteur sais tout et voit tout. Ainsi, dans Michel Strogoff, la phrase « [Il] avait le tempérament de l’homme décidé, qui prend rapidement son parti » (l. 15-16) nous montre que l’auteur connait le caractère et la personnalité du personnage, comme le montre le mot « tempérament » (l. 15). Dans Aurélien, ce sont les références au passé et aux pensées des personnages qui montrent que l’auteur est omniscient : « Bérénice avait le gout de l’absolu. [...] Les amères déceptions de sa jeunesse qui n’avaient peut-être pas d’autre origine que cette volonté irréalisable d’absolu exigeaient une revanche immédiate. » (l. 1-5).
De même, dans le roman de Céline et dans celui de Houllebeck, le narrateur est présent, c’est un personnage qui raconte l’histoire ; ici, c’est le personnage principal : dans Voyage au bout de la nuit, on peut relever les marques de la première personne,