Corpus
Trois des poèmes sont en vers. « Le Buffet », « Le Piano » et « La Bicyclette », tous trois en vers réguliers (avec le même nombre de syllabes et des rimes).
Deux poèmes sont encore de forme traditionnelle : le premier est un sonnet (forme traditionnelle depuis le XVIe), avec deux quatrains suivis de deux tercets et des rimes embrassées (« sombre » / « gens » / « ombre » / « engageants ») ; le second comporte deux strophes (des sizains) en décasyllabes et des rimes embrassées aussi (« frêle » / « vaguement » / « d'aile » / « charmant »).
Le poème de Réda est plus libre : aussi en vers réguliers, mais de 14 pieds (non traditionnels) et pas de division en strophes ; une seule strophe de 21 vers ; des rimes sporadiques (« soudain / jardin », « parfaites / bête », mais pas de rime pour « losange » ou entrave »).
Un seul poème se distingue des autres : « La Valise » de Ponge est en prose avec une disproportion entre les deux paragraphes.
Synthèse : L'évolution que marquent ces poèmes se caractérise par une obéissance aux règles de la versification au XIXe siècle (Rimbaud et Verlaine), puis un brutal refus de la versification au XXe siècle (Ponge), et enfin un retour à une forme plus traditionnelle versifiée, mais qui prend tout de même une certaine autonomie (Réda).
Question 2
Le poète transforme le réel et, magicien, il a le pouvoir d'animer l'inanimé, notamment les objets qui l'entourent. Rimbaud donne vie à un meuble, « Le Buffet », Verlaine à un instrument de musique, « Le Piano », Ponge à une « valise » et Réda à un moyen de transport, « La