QUESTION SUR LE CORPUS ( /4) Le corpus que nous allons étudier est composé de quatre textes. Le premier, « Le philosophe scythe », est tiré du recueil Fables, écrit par La Fontaine en 1694. Lesecond est un extrait de Candide, le chapitre trente, écrit par Voltaire en 1759. Le troisième date de 1779, il est tiré de Discours sur le bonheur de Madame du Châtelet. Le quatrième texte est extraitd'Antigone, tragédie écrite par Jean Anouilh en 1946. Malgré la diversité des registres et des époques, nous pouvons constater un point commun à ces textes: ils portent tous, en effet, sur un mêmethème, celui du bonheur. Nous nous demanderons donc quelles sont les différentes conceptions du bonheur données dans ce corpus. Si les trois auteurs présents dans ce corpus veulent tous montrer leurconception du bonheur, ils ne partagent cependant pas une même idée de définition ou philosophie. Chaque personnage défend une opinion. Dans son Discours sur le bonheur, Madame du Châtelet utilise lescaractéristique de l'essai pour mettre en avant son épicurisme: le discours implicite avec le lecteur remarquable par les pronoms « je », « vos », « nous », et le jeu de questions/réponses avec la présencede la ponctuation appropriée. Les expressions « Il faut commencer par » à la ligne 1, « Mais, me dira-t-on » à la ligne 8 et « Mais supposons » à la ligne 13 nous confirme une opposition d'opinions.On peut aussi remarquer deux conceptions du bonheur qui s'opposent dans Antigone, elles sont matérialisées par l'affrontement de deux personnages. Créon donne l'éloge d'une vie simple mais courte,alors qu'Antigone cherche un bonheur infini: elle le montre par « [Antigone] aime Hémon. [...] Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, [...] alors [elle] n'aime plusHémon. » aux lignes 20 à 24. Mais on peut, tout de même, rapprocher particulièrement les textes de La Fontaine et Candide par l'utilisation d'une même image, le jardin, et la défense d'une même...