Correction De L Evaluation
5) a. Le dernier souvenir a été violent pour l’enfant parce qu’il a été victime d’une injustice et marquant pour le narrateur parce qu’il ressent encore, au moment de l’écriture « cette poussée dans le dos, cette preuve flagrante de l’injustice », elle « reste fortement inscrite dans [son] corps ».
b. Parmi les textes étudiés, deux extraits d’Enfance de Nathalie Sarraute font part d’un souvenir violent : l’un narrait un rapport de force entre la narratrice enfant et sa nourrice, l’autre faisait part d’un sentiment d’injustice concernant l’impunité de l’acte commis par sa demi-sœur qui avait détruit son ours en peluche. Jean-Jacques Rousseau, dans l’épisode de peigne cassé dans les Confessions fait part aussi d’un souvenir violent, celui d’une injustice. On l’a battu pour qu’il avoue un acte qu’il n’a pas commis.
6) Les problèmes de mémoire évoqués par le narrateur sont l’oubli et la déformation des souvenirs.
En effet, le narrateur en caractérisant son premier souvenir de flou, signifie au lecteur qu’il ne s’en souvient pas bien. L’adverbe modalisateur « apparemment » employé avec le participe passé « organisé » nous montre encore l’incertitude de l’auteur, qui en vient à la fin du dernier paragraphe à remettre en question son souvenir. Il se demande si cette injustice ne « masque » pas un souvenir plus traumatisant celui de « l’étoile [juive] épinglée ».
7. Les problèmes liés à la mémoire sont au cœur des préoccupations des autobiographes qui établissent un pacte autobiographique avec leur lecteur. Dans l’incipit des Essais de Montaigne, des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, les auteurs s’engagent à être sincères, à ne rien cacher, à ne pas édulcorer la réalité.
Certains autobiographes, comme Nathalie Sarraute dans Enfances, font part aussi de leur réticence à raconter des souvenirs qui leur paraissent trop parfaits. Le plaisir de les évoquer l’emporte sur son hésitation lorsqu’elle converse avec elle-même. Le