correction du texte de Robert Antelm
➔➔ Objectif : Aborder un témoignage littéraire.
➔➔ Présentation du texte
L’oeuvre presque unique de Robert Antelme figure parmi les plus importants récits et témoignages des rescapés des camps qui ont paru dans l’immédiat après-guerre (on peut citer L’Univers concentrationnaire de David Rousset, 1946 et Si c’est un homme de
Primo Levi, 1947). Robert Antelme fut déporté dans le camp de concentration Buchenwald. Deux ans après son retour de déportation, il réussit à écrire son unique ouvrage, L’Espèce humaine, afin de témoigner contre l’oubli et tâcher de transmettre ce qui peut sembler intransmissible : l’expérience des camps. A son retour, racontent ses amis, il pesait 35 kilos et ne cessait de parler, jour et nuit.
De quoi parle le texte : il raconte le quotidien des camps et pose radicalement la question de la nature humaine sur un ton neutre, avec une objectivité qui fait d’autant mieux ressortir l’atrocité des faits
Genre : récit autobiographique, témoignage sur la vie d’un groupe plus que sur un individu = à rapprocher donc d’un essai
Thèse de l’auteur : l’humanité est irréductible : un homme demeure humain même sous la torture qui voudrait le déshumaniser.
Montrez que R Antelme évite le registre pathétique en donnant à sa réflexion une portée générale. (Analysez les temps verbaux, les déterminants, les tournures impersonnelles)
- Certains procédés visent à donner au texte une portée générale qui permet d’éviter le registre pathétique.
Le présent de narration (par exemple, « nous restons des hommes », l. 7) alterne ainsi avec un présent de vérité générale (par exemple, « il y a une espèce humaine », l. 18-19).
De nombreuses phrases haussent le texte à la dimension d’une réflexion philosophique, par l’emploi de noms abstraits associés à des articles définis à valeur générique : « la loi » (l. 6), « l’histoire des hommes » (l. 13), « l’existence » (l. 40), « la