Corretion comme le champs semé
« Comme le champ semé … » Joachim du Bellay Les antiquités de Rome. 1558
L’extrait que nous allons étudier est un texte poétique tiré des Antiquités de Romes de J. du Bellay, recueil publié en 1558.L poète de la Pléiade évoque, dans ce sonnet, une comparaison entrre la grandeur et décadence de l’empire romain et le cycle de la culture du blé.
Constitué d’une seule phrase, le sonnet est rythmé par les adverbes de comparaison situés au début de chaque strophe. Il comporte trois mouvements : * Le comparant, le blé, est évoqué dans les deux premiers quatrains ; * le comparé, l’empire romain, s’inscrit dans le cadre du premier tercet. * Le sonnet se termine sur une image métaphorique qui relie les deux thèmes.
Le premier quatrain décrit la croissance du blé, de la naissance à la maturité.
La description initiale correspond à l’image d’une nature maîtrisée. C’est une nature champêtre, où, dans un chatoiement de couleurs, sont développées, respectivement dans chaque vers, les différentes phases de la croissance du blé( semis, croissance, épanouissement, maturité) Le vers 1 débute par un adverbe de comparaison « Comme », qui invite à attendre le second terme, de la comparaison, le comparé, rejeté au vers 9
L’inversion du C.C.M. et du verbe met l’accent sur la couleur et la multitude : (verdure = notion non nombrable) ; de même, l’idée de foisonnement est accentué par le rejet du verbe à la rime « foisonne ».
V 2 Durant tout le premier quatrain, la structure «… de…en… », marquant la transformation du blé sera reprise (v. 2,3,4) et renforcée par des redoublements lexicaux ( verdure, tuyau, épi) ; (les dérivations autour du radical « vert »). Enfin la durée de l’action est signifiée par l’usage du participe présent.
La construction pronominale et les sujets inanimés, laissent le sentiment d’une action naturelle, spontanée, où la seule intervention extérieure, (qui est encore naturelle) celle du soleil, n’apparaît qu’au