Corrigé du texte d’Aristote.
(Amener le thème) Le connais-toi toi-même, qui fut la maxime de Socrate philosophe moraliste de l’antiquité, est la traduction du souci de faire de chacun le juge personnel de ses pensées. Aussi, la connaissance de soi doit être la finalité de notre cheminement intellectuel. (Problème)Mais l’homme aveuglé qu’il est par son amour-propre et souvent très infatué, peut-il en toute certitude se connaître seul ? Sommes-nous capables de nous chosifier afin de nous saisir et nous connaître comme un objet ? La réponse d’Aristote est : non ! Pour se connaître l’homme doit passer par autrui et ce dernier doit nécessairement être un ami. Sa thèse est la suivante : Le plaisir de la connaissance de soi n’est rendu possible que par la médiation d’un ami. Ce texte s’articule en trois parties. 1. Du début jusqu’à correctement : de l’impossibilité de se connaître seul ; 2. de « par conséquent […] soi-même » : de la médiation de l’amitié dans la connaissance de soi ; 3. de « concluons […] soi-même » : la connaissance de soi, un plaisir rendu possible par l’amitié. L’enjeu du texte est clair : l’amitié, cet attachement sélectif entre deux personnes, qui n’est fondée sur aucun bénéfice est la médiation indispensable dans la satisfaction de ce plaisir qu’est la connaissance de soi.
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De l’impossibilité de se connaître seul.
La première phrase du texte détermine le premier mouvement de la réflexion. C'est d'abord par la réfutation qu'Aristote va rendre possible sa position. La connaissance de soi constitue l'objet de la réflexion. Aristote en faisant de la connaissance de soi un plaisir la place comme une finalité, le plaisir qui coïncide avec soi-même dans l’action vertueuse est composant nécessaire de la vie heureuse. La connaissance de soi s'identifie à la connaissance de ce qui nous fait homme, membre d'une communauté. La connaissance n'a pas seulement un intérêt théorique, elle est vécue sur le mode du plaisir : ce qui est vrai est