Cour 2nd le théatre
Introduction : C'est une scène d'aveu, avec un double quiproquo.
I/ Une scène d'aveu comique :
1) Un aveu difficile : la parole d'Agnès innocente et cruelle :
-Contraste avec l'innocente d'Agnès et son insouciance et l'angoisse d'Arnolphe. Elle lui avoue tout sans voir le mal. (« Oh tant il me baisait les bras ») Arnolphe est au martyre, il souffre. Mais il veut connaître la vérité, donc il continue à l'interroger. Cela se traduit par les apartés d'Arnolphe. Il exprime ses sentiments de souffrance.
-Agnès met du temps pour avouer le ruban, pour le spectateur ça produit un retardement et donc la curiosité mais aussi pour Arnolphe qui est au supplice. (« Non ! Non ! Non ! Non ! ») Paradoxalement, il lui arrache un aveu d'innocence. Agnès n'a pas conscience de la faute.
2) Le comique du quiproquo :
Le comique est plus proche du sourire que du rire. Le quiproquo repose sur le pronom « le » qui désigne le ruban. A l'époque c'était à la limite de la bienséance (= rien qui choque le publique ), et a fait scandale à l'époque. Deuxieme quiproquo sur le « la » qui désigne le futur mari et le pronom « nous » qui pour Arnolphe, c'est Je + Elle alors que pour Agnès c'est Elle+ Lui.
II/ Les enjeux de la satire
La scène n'est pas seulement comique, mais Molière aborde des sujets très sérieux.
1) Agnès : l'éveil naturel à l'amour
Agnès avoue sans même le savoir qu'elle est amoureuse, elle décrit son amour avec des périphrases (« Un certains je ne sais quoi » et aussi «la douceur me chatouille »). Elle utilise le langage de la nature, comme une ingénue, et elle ne maîtrise pas du tout les métaphores amoureuses. Elle est à l'opposé des Precieuses.
2) Arnolphe : le barbon qui fait des sermons
C'est Arnolphe qui aborde la religion, pour répondre aux questions d'Agnès qui normalement ne se pose pas. Arnolphe n'arrive pas a lui répondre en expliquant donc il utilise un argument d'autorité. Il