Cours conscience-inconscient
1) L’inconscient :
a) La notion d’inconscient en philosophie :
Je peux parler tout en ignorant les lois de la linguistique qui me font articuler et agencer mes mots. Je peux marcher en étant inconscient d’une partie des mouvements que j’effectue pour marcher. Je peux vivre en étant inconscient des processus physiologiques qui maintiennent mon corps en l’état : renouvellement des cellules, croissance des ongles et des cheveux, le flux du sang dans mes veines… Mais suis-je encore le même si une partie de moi m’échappe et me fait penser, agir, aimer sans que j’en ai pleinement conscience ? Ce qui échappe à ma conscience, ce ne sont plus seulement des mécanismes neutres mais bien la compréhension de mes propres actes qui me permette de dire : « je veux, je crois, je pense… ».
Le problème reste de connaître par quel moyen nous pouvons savoir que notre inconscient existe ? Puisqu’il est psychique, il échappe à l’observation d’autrui. Puisqu’il est inconscient, il échappe à ma propre observation (vouloir observer l’inconscient, c’est le rendre conscient donc le détruire).
Je peux agir envers une personne avec un sentiment de jalousie inconscient mais reconnaître plus tard, en y portant un peu plus d’attention, l’origine de mes actes. Ne s’aveugle-t-on pas toujours consciemment sur les causes de nos actions ? Faut-il réellement admettre alors l’existence d’un inconscient séparé ? Ou bien ne faut-il pas plutôt le qualifier, comme le fait Jean-paul Sartre, de conscience obscure ou de pré-conscience afin de ne pas déresponsabiliser les hommes ?
L’altérité radicale en moi : la possession.
Altérité : (non-identité) caractère de ce qui est autre.
Dans les croyances magiques de la plupart des peuples, la possession est vécu comme une réalité psychologique où l’autre en nous-mêmes devient un être réel, objectif. (objectif : opp. Subjectif chose qui existe hors de notre esprit et indépendamment de l’opinion que l’on a sur cette chose). On croit alors