Droit privé.

Introduction.

Qu'est ce que le droit?

C'est poser la question des fondements, c'est une question difficile à laquelle le célèbre doyen Georges Vedel s'exprimait en ces termes en 1990 « voilà des semaines et même des mois que je sèche laborieusement sur la question pourtant si apparemment évidente, qu'est ce que le droit? Cet État, déjà peu glorieux s'aggrave en sentiment de honte, j'ai entendu ma première leçon de droit il y a plus de 60 ans, j'ai donné mon premier cours en chair voici plus de 50, je n'ai pas cessé de faire métier de juriste, tour à tour ou simultanément comme avocat, professeur, auteur, comme conseil et même comme juge et me voilà déconcerté, tel un étudiant de première année remettant copie blanche, faute d'avoir pu rassembler les bribes de réponses qui font échapper au 0 ». Cette citation montre et marque à quel point la question du droit est complexité. Au delà des opinions défendus, on constate que les types d'organisations juridiques sont en nombre limité. Le droit, comme toutes les disciplines repose sur des postulats. Un postulat est une proposition que l'on demande d'admettre comme vraie sans démonstration, ces actions sont plus ou moins critiquables. Dans la discipline du droit, ils ne sont acceptables que s'ils trouvent leur source, se situent en dehors de la théorie juridique pure. C'est à dire que si on les situe dans le domaine de la philosophie, la philosophie du droit. Le postulat que l'on demande d'admettre comme vrai est que le droit est une discipline normative, ça n'est pas une discipline explicative, c'est à dire que le droit ne tend pas à formuler des jugements d'existence qui seraient basés sur le principe de causalité ; le droit tend à formuler des jugements de valeur fondés sur l'idée de finalité. Donc, c'est l'idée de valeur qui va commander tout l'ordonnancement juridique, mais il ne s'agit pas d'une approche subjective de la valeur, parce que si on adoptait une valeur subjective de la valeur cela