Q 4
Le chômage classique correspond à une situation de chômage où les entreprises produisent des quantités inférieures à la demande parce que la rentabilité d'une production plus importante est jugée trop faible.
La stratégie de lutte contre le chômage est donc de minimiser le coût du travail et donc le salaire pour retrouver cette productivité du travail. La flexibilité des salaires à la baisse est donc pour les néo-classiques une condition du plein emploi, mais il y a d'autres conditions : l'absence d'entrave aux licenciements (dans le cas contraire, l'entreprise renonce à embaucher par crainte de ne pas pouvoir licencier quand elle l'estimera utile) et l'absence d'intervention de l'Etat, par ex à travers la fixation d'un salaire minimum (SMIC) et une politique monétaire et budgétaire active.

Le chômage Keynésien désigne une situation de chômage où les entreprises renoncent à produire faute de débouchés : c'est un chômage lié au niveau insuffisant de la demande.
Les Keynésiens s'opposent à cette idée néo-classique d'ajustement automatique de l'emploi par la baisse des salaires. Au niveau d'un pays, si les salaires baissent, la demande des salariés se réduit. Or les entreprises ne produisent que dans la mesure où elles pensent vendre leur production. Le plus souvent, la baisse des salaires engendre du chômage. Le chômage ne disparaît pas spontanément et l'Etat doit intervenir, en particulier par une politique de soutien de la demande.

Q5
A partir des années 80, la politique économique mise en œuvre vise à réduire la progression des coûts de production des biens réalisés sur le territoire français afin de redonner à nos entreprises une certaine compétitivité. Cela va passer entre autre par une réduction de la progression salariale dans un double objectif de lutte contre le chômage ainsi que de lutte contre l'inflation ( la désinflation compétitive).
La période qui commence est donc favorable aux entreprises et aux profits, leur productivité va