Critique Bonnie And Clyde
Bonnie & Clyde est tout autant un film de gangsters qu’un film appartenant au genre du road movie. Le roadmovie devient un genre lors la période de contestation sociale qui marque la fin des années 60 aux EtatsUnis. Le roadmovie témoigne d'un mal de vivre, et conclut une impossibilité de liberté. En général, le roadmovie montre deux compères qui quittent la ville et prennent la route en voiture pour s'enfuir vers une destination mythique ou inconnue. En effet, ce genre cinématographique n'est pas un voyage d'un point de départ à un point d'arrivée, mais s'agit plus particulièrement d’un voyage de fuite. Il s'agit plus spécifiquement de faire une recherche au fond de soimême. Or, se chercher soimême exclut donc l'idée du happy end qui suppose que l'on a tout compris, que l'on a tué les méchants ou construit un couple.
Traversant les états d’Amérique pour ne pas être poursuivis, le gang Barrow, désormais composé d’un pompiste, M.C. Moss, et du frère et de la bellesœur de Barrow, Buck et Blanche, ont adopté une dynamique de fuite et doivent déguerpir au plus vite après chacun de leur braquage. Ce film appartient réellement au genre du road movie par sa dimension de fuite. De plus, ce film suit un couple mythique, Bonnie and Clyde. Ce qui font de ces derniers des héros modernes, c’est leur façon d’accorder une grande importance à leur image ainsi que de fabriquer leur propre mythe, notamment grâce aux photos qu’ils prennent d’euxmêmes et au poème qu’ils envoient à la presse. Ainsi, ils apparaissent ainsi comme les représentants d’un phénomène qui commençait à apparaître dans les années 1930 mais qui s’imposera surtout dans les années 1960.