Critique - le bruit des glaçons
Bertrand Blier fait son retour à la réalisation après 5 ans d’absence. Après des succès tels que Les Valseuses, Buffet froid, Trop belle pour toi et Les Acteurs, il présente Le bruit des glaçons. Sorti au cinéma en août 2010, il est maintenant en DVD depuis le 25 janvier 2011. C’est un film que plusieurs attendaient avec impatience, notamment pour l’originalité du scénario puisque, personnellement, je n’avais jamais entendu parler d’une personnification du cancer dans la sphère cinématographique. Il était également attendu pour la distribution car avec Dujardin et Dupontel, pratiquement des comédiens cultes de la dernière décennie, on s’attend à voir un excellent film, hors, si ces deux-là s’en sortent pas trop mal, le reste de la distribution manque certainement de saveur.
Dès le début du film, on voit un homme (Albert Dupontel) marcher sur la route, l’air fatigué avec son costume plutôt moche, il s’approche de la grille d’une maison quelconque en campagne. Il sonne puis dit : «Bonjour, je suis votre cancer. Je pense que ce serait bien qu'on fasse un peu connaissance.» Ça s’adresse à un écrivain alcoolique, Charles Faulque (Jean Dujardin), qui traîne son seau à glace et sa bouteille de vin blanc partout où il va, gagnant d’un prix Goncourt, il n’écrit plus rien depuis le départ de sa femme et il peine à croire qu’il a sa mort en face de lui.
Il faut le dire, l’idée principale du film est excellente. Le problème, c’est que Blier a pris cette idée trop au sérieux en matérialisant un autre cancer, celui de la servante. L’histoire tourne en rond, Charles Faulque et la servante Louisa (Anne Alvaro) sont toujours en santé, ils bougent avec beaucoup d’énergie, on ne sent pas que le cancer fait vraiment effet. De plus, certains personnages peuvent voir les cancers et d’autres non, ce qui fait en sorte qu’on ne sait pas vraiment qui le voit et qui ne le voit pas, on ne sait plus vraiment où donner de la tête avec tous ses