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"L’Etranger, un roman d’Albert Camus

Après sa pièce Caligula et son essai Le mythe de Sisyphe, Camus continue sur sa lancée philosophique avec brio en publiant l’Etranger.
En fermant l’Etranger on ferme un future classique de notre littérature française. Nous ne somme pas déçus par ce que promet le titre. Ce roman est étrange. Le personnage principal Mersault, l'est tout autant et on ne parvient jamais à le comprendre. Le titre « L’étranger » nous informait de ce à quoi on devait s’attendre mais pas comment cette attente allait se concrétiser, et c’est ce qui nous plait. Dès les premières lignes: "
Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. ", on est plongé dans l'esprit de cet homme, Meursault, qui " passe son existence " comme s'il était un passager dans son propre corps, sans avenir, et sans passé. Toute sa vie, ou bien la vie que les autres lui font vivre, sera mise dans les mains de quelqu'un d'autre. Etranger à la vie, au monde et à lui-même, Meursault fatalement solitaire s’oppose à la morale sociale, aux conventions de la société et à l'absurdité de l'existence, et c’est un prologue à une révolte. Dans ce roman la mort est l’élément capital d’une prise de conscience de l’absurde. La vie est absurde parce qu’on meurt. La prise de conscience de la mort engendre une révolte qui s’exprime violemment chez Meursault. Cette révolte s’oppose à l’idée de Dieu.
Meursault ne veut pas perdre le temps qu’il lui reste à vivre pour discuter avec l’aumônier d’un Dieu auquel il ne croit pas. Mais lorsque l’aumônier lui dit qu’il va prier pour lui, Meursault se révolte, éclate : il se met à crier et à insulter l’aumônier lui disant de ne pas prier: "que lui importe la mort