Dans son texte intitulé La culture pornographique, l’étudiante en sociologie l’UQAM Émilie Gélinas touche à un sujet que peu aurait osé traiter, la omniprésence de la pornographie dans la société d’aujourd’hui. Que ce soit dans les publicités, les émissions de télévisions ou dans les films, les allusions au sexe sont frappantes. Mais pourquoi ce phénomène est-il rendu si populaire, banalisé et accepté? Chose certaine, la pornographie a connu une progression phénoménale avec l’arrivée d’internet. Pour répondre à cette question, l’auteur a séparé son texte en trois parties. Tout d’abord, les ouvrages d’Hannah Arendt (La crise de la culture : sa portée sociale et politique, 1972) et de Bernard Arcand (Le jaguar et le tamanoir, vers le degré-zéro de la pornographie, 1991) offrent les premiers éléments de réponse. Ensuite, elle traitre des idées véhiculées dans ce genre de vidéo, pour ensuite compléter avec une autre conséquence de la pornographie : l’entrave du développement intégral dans la personnalité.

Selon Hannah Arendt, pour comprendre ce phénomène, il faut remonter au temps de la révolution industrielle où est apparue la classe ouvrière. Ce regroupement de personne formant la majorité de la société, avait un seul but en tête, se changer les idées. C’est alors que la culture est passée à la culture de masse. Le privé en a alors profité pour flairer la bonne affaire, le sexe est une industrie qui vend. Puis, Bernard Arcand poursuit dans la même ligné. De nos jours, tout doit être une marchandise et doit se consommer rapidement, être efficace. Avec un monde extérieur contrôlé par le capitalisme et par le mensonge, les gens se sont alors retournés vers eux-mêmes dans leurs conforts privés. Cette individualisation a alors fait perdre les repères des gens quant au monde extérieur. Ils ne veulent plus se faire mentir, ils veulent voir l’authentique.

Les idées véhiculées par la pornographie sont souvent bien mensongère. Alors que le spectateur croit enfin avoir