Le portrait du joueur, philippe sandré
Séminaire : Romans et récits depuis 1980 par Bruno Blanckeman
Le Portrait du Joueur est un roman de Philippe Sollers paru en 1984 chez Gallimard. Le récit est fait par un narrateur à la première personne, où le narrateur interne, Philippe Diamant retourne à Bordeaux, sa ville natale pour se rendre chez Laure, sa sœur à qui il a demandé de lui garder de mystérieuses malles, deux malles qui contiendraient de nombreux souvenirs d’enfance. …afficher plus de contenu…
Je m’arrêtais là. […] j’avais tout préparé. ».
Durant notre lecture, on ressent chez le narrateur une certaine méfiance envers la vie : p.178 « Il faut faire attention à la vie » et il cite également son père : p.116 « La vie, quelle connerie... ».
Ainsi, le joueur serait l’auteur devant un monde absurde, pour qui le jeu - c’est-à-dire écrire sa vie - serait un moyen de défense, une volonté de contrer la sottise ambiante de son époque littéraire.
II. « Un écrivain qui tient à défendre lecture et liberté »
C’est comme ça que Philippe Sollers est introduit lors d’une interview avec la journaliste littéraire
Nathalie …afficher plus de contenu…
». Tout au long de son récit, Sollers nous fait part de son mépris envers le monde de l’édition, notamment dans la page 133 où il maudit son ancienne maison d’édition, ou encore dans la page 271, lorsqu’il qualifie les invités d’un lancement d’un livre d’« abrutis » et affirme être le seul écrivain présent.
4En effet, Sollers accuse les éditions d’avoir participer à ce qu’il appelle l’OEUF : « L’OEil Unifié
Fraternel », qui tendrait à enfermer l’individu dans un espace clos – à l’image de l’oeuf – et à