L’Homme à l’état de nature –concept hypothétique évoqué par Rousseau dans les Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755)- c'est-à-dire l’Homme entièrement naturel a subi un processus de dénaturation. L’Homme est en effet un « animal civilisé » selon Aristote. Ce processus, unique à l’Homme, lui a permit d’évoluer afin de concevoir ces propres facultés intellectuelles, spirituelles, morales et culturelles. L’Homme est l’unique animal à avoir pu réaliser ceci car il est l’unique être à disposer de la pensée. Néanmoins, certains instincts primaires, sont encore présents chez l’Homme (volonté de dominer,besoins naturels,violence…)d’où plusieurs pistes de réflexion.
Quelles sont les facultés humaines qui ont entraîné sa dénaturation ?
Quelle est l’influence de la culture sur l’évolution de l’Homme ?
En quel sens peut on dire que l’Homme n’est pas un être naturel ?
Peut-on dire que l’être humain a perdu toute sa partie animale ?

Ce qui oppose l’Homme à l’animal est le fait que l’animal comme dans la vision de Descartes « animaux-machines » est dirigé par son instinct et obéit donc sans réfléchir aux lois élémentaires de la Nature, tel une machine contrôlée par l’Homme. L’être humain au contraire est guidé par sa pensée, il peut avoir une influence sur ce qu’il entreprend de part sa conscience primaire, par exemple le fait d’avoir décidé de marcher; mais aussi de part sa conscience réfléchie c’est à dire le jugement qu’il pose sur ses actes. L’Homme peut donc ainsi agir et réfléchir sur ce qu’il fait à l’inverse de l’animal.
Le second élément qui différencie et favorise l’Homme sur l’animal est le langage. Il est vrai que le langage comme forme d’expression est omniprésent chez l’Homme, mais presque toutes les espèces animales ont également intégré une forme de langage ne serait ce que minimaliste. Ce qui les distingue est le fait que l’humain est capable, de part la dualité de son corps, de son esprit