De la servitude volontaire
Etienne de La Boétie
biographie et contexte de l'oeuvre
Etienne de La Boétie, né à Sarlat en 1530 et mort en 1563 au Taillan-Medoc, a connu une vie brève marquée par son goût pour la philosophie, ses traductions d’auteurs de l’Antiquité, sa grande amitié avec Montaigne, et surtout, par son oeuvre, Discours de la servitude volontaire.
Issu, d’un milieu bourgeois, d’une famille de magistrat, La Boétie, suit des études de droit pour être conseiller du parlement de Bordeaux en 1553. Il sera d’ailleurs chargé, quelques années plus tard, d’agir pour rétablir la paix entre protestants et catholiques. En effet, La Boétie est contemporain de l’époque de la réforme protestante qui a engendré des troubles entre l’Eglise catholique et l’Eglise protestante.
C’est à l’âge de 16 ou 18 ans que La Boétie rédige son ouvrage philosophique, Discours de la servitude volontaire qui n’est publié qu’à titre posthume en 1576 par Montaigne dans un chapitre des Essais. Au moment de la rédaction de l’oeuvre, Henri II lève de nouveaux impôts en Guyenne (Aquitaine). Cette nouvelle produit une révolte des paysans qui sera réprimée violemment.
Dans son ouvrage, l’auteur tente de comprendre pourquoi et comment tout un peuple abandonne sa liberté pour servir et obéir volontairement à un seul homme, à un tyran. Cette oeuvre a eu de différents retentis au cours du temps. A la fin du 17ème siècle, les polémistes protestants s’emparent du texte, des partisans calvinistes publient une édition pirate pour dénoncer le pouvoir politique français catholique et despotique. Cette dénonciation de la monarchie n’apparaît jamais explicitement dans le texte. L’ouvrage est, en effet, comprise comme un appel à la rébellion. Elle est d’ailleurs plagiée par Marat, député montagnard à l’époque de la Révolution, avec les chaînes de l’esclavage. Au 19ème siècle Le discours de la servitude volontaire est considérée comme une oeuvre majeure et La Boétie comme un auteur de la