"Demain dès l'aube" victor hugo
1 Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
5 Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
8 Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
10 Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
En bleu : champs lexical de la mélancolie
En vert : champs lexical de la nature (qui sert de refuge aux Hommes)
En rouge : champs lexical de la clarté
En jaune : champs lexical du sombre
Hypotypose (récit de la mort d’Hippolyte)
Demain, dès l’aube..., est l’un des plus célèbres poèmes de l’auteur français Victor Hugo, publié en 1856 dans le recueil Les Contemplations, rythme ternaire. Forme=fixe quatrains d’alexandrins en rimes croisées (abab) et riches (+ 2 phonèmes), ce court poème n’a pas de titre, si bien qu’on le désigne traditionnellement par son incipit, c’est-à-dire les premiers mots qui le composent. Il constitue le poème XIV de Pauca meae (quelques vers pour ma fille), livre quatrième des Contemplations dont il ouvre la deuxième partie intitulée Aujourd’hui 1843-1855. Il est composé de trois strophes :
- Première strophe :
Hugo commence dans un premier temps son poème par « Demain dès l’aube », qui nous montre le moment de la journée à laquelle il partira, au levé du soleil, « à l’heure où blanchit la campagne » (v.1). A partir du verbe « je partirais » (v.2), le voyage d’Hugo commence. Au vers 2 toujours, celui-ci s’adresse à quelqu’un part le pronom personnel « tu », qui caractérise ici sa fille Léopoldine, morte quatre ans plus tôt d’un accident. On suit le périple d’Hugo à travers la «