democratie et séparation de pouvoirs
Actuellement, toutefois, les pouvoirs sont le plus souvent tenus de collaborer et sont solidairement responsables l'un envers l'autre. Le pouvoir législatif est généralement confié au Parlement, mais dans certains cas il peut appartenir au peuple, entièrement (Landsgemeinde dans certains cantons suisses) ou partiellement (référendum ou initiative populaire dans l'ensemble de la Suisse). L'évolution de la plupart des pays démocratiques tend néanmoins à restituer une partie du pouvoir législatif au pouvoir exécutif.
La séparation des pouvoirs
Les théoriciens
Historiquement, le pouvoir prit d'abord une forme unitaire, monarchique essentiellement, puis la lutte contre l'absolutisme royal amena à distinguer, dans la tradition de certains auteurs anciens (Aristote), diverses fonctions du pouvoir. Cette distinction fut d'abord théorisée par Locke (Du gouvernement civil, 1690), puis par Montesquieu : « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir » (De l'esprit des lois, 1748).
Ainsi fut forgée la théorie de la séparation des pouvoirs, qui est à la base de tout le constitutionnalisme classique. Le terme “séparation des pouvoirs” signifie en fait la “division” du pouvoir de l’Etat en trois parties : celles qui viennent d’être citées précédemment. Dans un Etat démocratique, le pouvoir se contrôle et s’influence efficacement, d’abord et en premier lieu, par lui-même. Le pouvoir d’Etat doit ainsi être réparti entre plusieurs organes. Généralement, c’est la Constitution d’un pays qui fixe la manière dont le pouvoir est réparti entre les différents organes et quelles compétences leur sont respectivement attribuées.
Les trois pouvoirs
Le pouvoir législatif (Parlement) est chargé de faire les lois.
Le pouvoir exécutif (chef de l'État et/ou chef de gouvernement)