Democratie
De nos jours, dans la plupart des pays occidentaux, la démocratie indirecte est pratiquée comme le constatait Francis Fukuyama dans La fin de l’Histoire après la chute de l’empire soviétique en 1991. La loi est la même pour tous et, depuis la Révolution française de 1789, l’ensemble des citoyens participe aux affaires par le biais du vote (vote des femmes accordé en 1917 aux États-Unis, et en 1944 en France).
L’isocratia reste ainsi théorique. Les détracteurs de la démocratie directe durant la Grèce antique, tel Platon, se sont appuyés sur une première crise de confiance lors de la condamnation de Socrate à boire la ciguë, infligée par le tribunal du peuple (pour corruption de la jeunesse). Ainsi, la démocratie peut se transformer en dictature. Georges Burdeau montre comment la démocratie, au fil des siècles, est devenue l’arme de l’élite. Ainsi, l’égalité arithmétique des citoyens a été abandonnée au profit de la « nation », corps abstrait et théorique incarné dans les représentants élus par les citoyens.
Aujourd’hui, on estime qu’un retour à la démocratie directe ne peut être pratiqué car, si dans l’Antiquité Grecque l’esclavage permettait à l’élite de se consacrer entièrement aux affaires de la cité, aujourd’hui le travailleur manque cruellement de temps. La politique resterait pour cela l’affaire de professionnels. Malgré tout, quelques expériences de la démocratie directe subsistent notamment en Suisse où la constitution helvétique prévoit l’institution d’un Landsgemeinde
(assemblée du peuple) qui se réunit une fois par an pour voter les lois, le budget et désigner les magistrats. Leur travail est préparé par un conseil municipal élu. Autre vestige de la Grèce antique, le tirage au sort demeure pratiqué pour constituer les jurys d’assises en France ou aux États-Unis. L’expérience bonapartiste du référendum s’était transformée en plébiscite. La Constitution de1958 (modifiée) a cherché à renouveler l’usage du référendum, mais en France
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