Denier jour d'un condamné
CHAPITRES VIII-IX-X-XI-XII
RESUME
Le narrateur qui a présenté un pourvoi en cassation s’attarde sur la procédure judiciaire particulièrement compliquée que doit suivre sa demande finalement rejetée (chapitre VIII). Ensuite, il parle de sa famille, innocente victime d’un crime qu’elle n’a jamais commis, surtout de sa fille Marie à peine âgée de trois ans et fatalement promise à l’abandon ( chapitre IX). Le condamné décrit ensuite le cachot où il est enfermé, un espace étroit qui présente toutes les caractéristiques d’une tombe. Il découvre progressivement les secrets de sa « boîte en pierre » gravés par ses prédécesseurs sur les murs noirs de la cellule. AXES DE LECTURE
I- Une procédure compliquée
Le narrateur dénonce explicitement la procédure judiciaire et ses interminables formalités. Les différents magistrats qui doivent examiner le pourvoi en cassation, et la lenteur de leurs décisions transforment la vie du condamné en véritable enfer. L’espoir d’obtenir la grâce du roi s’amenuise au fil des jours, surtout que les gens censés décider de son sort ne semblent guère se soucier de son cas :
- Après quoi, les pièces sont envoyées au ministre…
- Le ministre, qui ne sait seulement pas qu’elles existent, et qui cependant est supposé les transmettre (…) à la cour de Cassation….(…) Là , classement, numérotage, enregistrement, car la guillotine est encombrée, et chacun ne doit passer qu’à son tour.(…) Enfin, la cour s’assemble (…) rejette vingt pourvois en masse et renvoie le tout au ministre qui renvoie au procureur général qui renvoie au bourreau.(…) Alors , si le substitut du greffier n’a pas quelque déjeuner d’amis qui l’en empêche , l’ordre d’exécution est minuté…
II- La hantise du temps
Le condamné à mort ne pense qu’ au jour tragique de son exécution. Tout le restant de sa vie se trouve donc réglé au rythme des minutes qui passent. Cette obsession l’habite constamment d’où les nombreuses