Depravation des moeurs au senegal
Par Geert Hofstede
Annexes statistiques à l'étude
Voir aussi: Culture and Organizations, Ch.7: Virtue versus Truth McGraw-Hill Company, London, 1991
Geert Hofstede s'est livré à une étude approfondie des valeurs liées au travail dans une cinquantaine de pays. Un recensement systématique des différences entre les cultures nationales lui a permis d'analyser les conséquences de ces spécificités sur I organisation des entreprises les pratiques directoriales et la motivation des salariés. Les résultats de cette enquête remettent en cause les théories ethnocentriques qui tendent à prouver que le management dans sa conception et ses usages serait universel.
La culture est par essence une programmation mentale collective; c'est cette partie de notre conditionnement que nous partageons avec les autres membres de notre nation, mais aussi de notre région, de notre groupe, et non avec ceux d'autres nations, d'autres régions ou d'autres groupes.
Nous pouvons observer tout autour de nous des exemples de différences de programmation mentale entre membres de nations différentes. Une source de différence est, bien évidemment, le langage et tout ce qui en découle, mais il y a beaucoup plus. Ainsi, en Europe, les Britanniques formeront une queue bien claire chaque fois qu'ils devront attendre, les Français non. En règle générale, les Hollandais saluent les étrangers qui pénètrent dans un espace limité et fermé comme un compartiment de chemin de fer, une salle d'attente de médecin ou un ascenseur, les Belges non. Les Autrichiens attendront avant de traverser une rue que le feu rouge des piétons passe au vert, même s'il n y a pas de circulation, non les Hollandais. Les Suisses tendent à se fâcher vivement si quelqu'un, un étranger par exemple, commet une erreur de circulation, non les Suédois. Toutes ces réactions font partie d'un ensemble invisible de programmes mentaux qui appartiennent aux cultures nationales