Descartes

393 mots 2 pages
Bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu’on ne saurait subsister seul, et qu’on est, en effet, l’une des parties de l’univers, et plus particulièrement encore l’une des parties de cette terre, l’une des parties de cet Etat, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance. Et il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personne en particulier ; toutefois avec mesure et discrétion1, car on aurait tort de s’exposer à un grand mal, pour procurer seulement un petit bien à ses parents ou à son pays ; et si un homme vaut plus, lui seul, que tout le reste de sa ville, il n’aurait pas raison de se vouloir perdre pour la sauver.

Mais si on rapportait tout à soi-même, on ne craindrait pas de nuire beaucoup aux autres hommes, lorsqu’on croirait en retirer quelque petite commodité, et on n’aurait aucune vraie amitié, ni aucune fidélité, ni généralement aucune vertu ; au lieu qu’en se considérant comme une partie du public, on prend plaisir à faire du bien à tout le monde, et même on ne craint pas d’exposer sa vie pour le service d’autrui, lorsque l’occasion s’en présente.

DESCARTES, Lettre à Elisabeth, 1645.

Sujet corrigé n°3 – Philosophie, série L : Commentaire du texte de René Descartes, Lettre à Elisabeth
Extrait

Introduction :

La notion de personne est définie par Descartes comme un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui en quelque sorte s’impose comme une évidence. Un homme, une personne, c’est une entité qui me constitue en tant qu’individu et me différencie de tout autre. Cependant, Descartes convient que « en quelque façon » on ne saurait subsister seul. Comment en effet ne pas penser que nous appartenons à aussi à un public,à une communauté dont on ne saurait nier les intérêts généraux ? Le problème de

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