developpement local
Réfléchir en termes de développement local implique de partir d’une hypothèse simple : la qualité des relations qui lient les acteurs dans la proximité contribue à produire des marges de manoeuvre nouvelles.
Cela revient à penser que l’espace n’est pas soumis à des dynamiques uniquement exogènes, liées à la mondialisation dont on ne cesse de présenter les effets structurants, mais qu’il est mis en mouvement par les hommes et les femmes qui l’habitent (au sens fort du terme) et en sont les acteurs.
Le développement local peut donc être lu comme un processus qui impulse, construit et conforte les dynamiques locales et autorise une amélioration substantielle du vivre ensemble et du bien-être de tous. Ainsi, le développement local dépasse l’idée de la croissance économique pour se placer dans la sphère d’un développement durable associant les dimensions économiques, sociales et culturelles, piliers de la durabilité du développement.
C’est un objet géographique puisqu’il s’appuie sur ce que J. Lévy présente comme la dimension spatiale des sociétés. Il met au coeur de la problématique le triptyque territoire/acteur/développement. C’est donc clairement une action volontaire et organisée autorisant un « agir ensemble » et un « vivre ensemble ».
Origine du concept
Apparu dans les années 60, le développement local part d’un principe simple : la mobilisation des potentialités locales (ressources naturelles, sociales, individuelles,…) peut orienter les dynamiques socio-économiques.
Il est une réponse d’une part à la mondialisation naissante à l’époque, dont on commence à sentir les effets, d’autre part à l’approche frontale de l’aménagement du territoire, très centralisé, qui agit par rattrapage massif des retards économiques dans une dynamique exogène dont on sent poindre les limites.
Il émane essentiellement de territoires qui se considèrent marginalisés par ces politiques frontales, souvent ruraux et situés dans les zones