Le mot conscience trouve son origine dans les termes latins « cum sciencia », ce qui signifie « accompagné de savoir ». Etre conscient c’est être au monde et le savoir, se situer dans le monde, dan l’espace, dans le temps. Etre conscient c’est connaître ses actes, ses réflexions et même ses sensations. La conscience ressemble à notre miroir, elle reflète nos rapports au monde, nos relations avec les autres, notre perception du bien et du mal. Si l’on se réfère aux propos de Kant, philosophe allemand fondateur de la philosophie critique au XVIIIème siècle, écrits relevés dans Critique de la raison pratique, “La conscience est la raison pratique représentant à l’homme son devoir pour l’acquitter ou le condamner en chacun des cas où s’applique la loi”.
Dès lors se pose la question de savoir dans quelles conditions la conscience peut être un frein ou un moteur pour l’homme.
La conscience suppose donc à la fois un retour sur soi et une ouverture sur le monde, elle s'apparait à elle-même comme étant à la fois l’image d’un moi profond et l’image du monde.
Si notre conscience évolue uniquement et limitativement dans le respect des Autres ou des règles de la société, elle peut être considérée comme un obstacle dans l’évolution humaine.
Si en revanche notre conscience, aidée d’une intervention certaine de notre inconscient et subconscient, accepte la possibilité d’une autre vérité, elle peut alors devenir moteur du développement humain.
Mais lorsque les freins émis par la conscience sont balayés par notre raison ou notre moi profond, vers quel genre de développement l’homme aboutit ?

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La conscience est avant tout humaine. Or, celle-ci n’est pas acquise à la naissance. Elle ne fait pas non plus partie des capacités innées que possède l’homme. La conscience suit un long processus d’apprentissages qui passe par l’éducation dévolue par nos parents, l’école, l’environnement, la société, les usages et pour certains, la religion. Le film de François Truffaut « L’enfant