Introduction

Je suis en stage de première année de formation au métier d'éducateur spécialisé au sein d'un Institut Médico-éducatif (I.M.E). Cet établissement accueil des jeunes mineurs et majeurs âgés de 12 à 20 ans avec une déficience intellectuelle légère ou moyenne, avec ou sans troubles associés. Le rôle des professionnels est d'accompagner ses jeunes dans la scolarisation, puis d'élaborer un projet professionnel et d'orientation, en prenant en compte les aspects médicaux s'il y en a. Ainsi, durant la journée, ils suivent des cours auprès d'instituteurs spécialisés et une formation pratique dans différents champs (agricole, bâtiments, hôtellerie) qu'ils découvrent à partir de 14 ans.

Je suis amenée à suivre les jeunes semi-internes, qui ne sont pas logés sur l'établissement durant la semaine. Ainsi, je les rencontre davantage le matin, à l'arrivée du bus, et le soir, à son départ. Je découvre l'ensemble des jeunes au moment des repas du midi.

I] Description de la situation observée

Durant ma deuxième semaine de stage, je participe au repas du mercredi midi avec les jeunes de l'IME. Je m'installe à une table en sorte de voir le maximum de jeunes. Seule la table derrière moi, ne m'est pas visible. Un muret nous sépare. Je suis avec une éducatrice qui est à l'opposée et ne voit que sa table. Cependant, elle se lève régulièrement pour discuter avec les jeunes. Après le plat de résistance, elle intervient deux fois auprès de la table derrière moi, pour leur signaler qu'ils font beaucoup de bruits. Puis, elle retourne s’asseoir. Deux minutes suivent, et le bruit ne cesse d'augmenter pour ces jeunes. Etant la plus proche, je me lève et leur fait remarquer d'un ton calme et amusée que l'on entend qu'eux, tant ils sont agités. Ils sourient. Je leur demande gentiment de faire moins de bruits.

Un des jeunes, M., répète automatiquement ma phrase à répétition : « vous faites trop de bruits, vous faites trop de bruits ». Au début je pense qu'en réponse à ma