Diderot
Denis Diderot est né à Langres en octobre 1713. Fils aîné d'une famille catholique aisée de couteliers langrois, il entre au collège des Jésuites en 1723. Il fait d'excellentes études et les poursuit au collège Louis Le Grand à Paris, pour étudier la philosophie, la théologie, et le droit. Il est reçu maître ès art en 1732 à l'université de Paris.
Entre 1733 et 1736, Diderot travaille chez le procureur Clément de Ris. Pendant quelques mois, il exerce les fonctions de précepteur, chez le receveur général des finances du Poitou, Randon de Massane.
Il édite une traduction de l'Histoire de Grèce de l'Anglais Temple Stanyan. En 1742, Diderot se lie avec Rousseau et fait la connaissance de Grimm, par son intermédiaire. Contre le gré de son père, il épouse en 1743 Antoinette Champion, une lingère. En 1746 sa première œuvre philosophique personnelle, les Pensées philosophiques. Il attaque à la fois l'athéisme et le scepticisme, sans ménager les bases traditionnelles de la religion. L'ouvrage est condamné par le parlement de Paris. Dès lors, Diderot est considéré comme un écrivain subversif. Il collabore aussi à la traduction du Dictionnaire de Médecine, de Robert James. Avec d'Alembert, Diderot est chargé en 1747 de diriger l'Encyclopédie, cette vaste entreprise qui l'occupe sans relâche jusqu'en1772. Il rédige La Promenade du Sceptique. La Lettre sur les Aveugles à l'usage de ceux qui voient, (1749), lui vaut une incarcération de quelques mois à Vincennes. En octobre 1750, le Prospectus de l'Encyclopédie est publié. Il rencontre l'écrivain et critique allemand Friedrich Melchior Grimm qui deviendra son meilleur ami.
En 1751, il reçoit le diplôme de membre de l'Académie de Berlin. Il poursuivit en parallèle son œuvre littéraire, tout en menant une vie éclectique et tumultueuse. Ses romans, ses critiques et ses essais philosophiques montrent le souci de définir la véritable nature de l'homme et sa place dans le monde. Diderot propose