La fiction permet d’intéresser le lecteur car elle suscite son plaisir en le captivant par l’intrigue, en le faisant rêver et en provoquant son amusement. Tout d’abord, le lecteur est plongé dans l’intrigue et désire connaître le dénouement ( dans Candide de Voltaire, le lecteur veut savoir si Candide va finalement retrouver Cunégonde et l’épouser. ) L’auteur est ainsi assuré que son message sera transmis intégralement contrairement à d’autres formes d’expression plus ennuyeuses et rébarbatives qui peuvent décourager le lecteur. De plus, la fiction permet au lecteur de s’évader dans un autre monde et ainsi de le faire rêver ( dans Candide, la découverte du pays utopique de l’Eldorado, émerveille le lecteur. ) Enfin, l'écrivain provoque l'amusement du lecteur en usant d'humour et d'ironie ( le patronyme ridicule du baron de Thunder-ten-tronckh utilisé dans Candide fait rire le lecteur.) Les allusions et sous entendus permanents établissent une sorte de complicité entre l'auteur et son lecteur. En outre l'utilisation de la fiction permet à l'auteur de se protéger pour éviter la censure. Tout d’abord, à l’époque des deux premiers textes du corpus ( Le classicisme pour La Bruyère et le siècle des Lumières pour Voltaire ), l’expression n’étant pas libre, il est difficile de critiquer le pouvoir et la société sans s’exposer à des risques importants. La fiction permet d’éviter la censure, car au premier abord, sans son interprétation, le texte paraît inoffensif. Par exemple dans les Lettres Persanes de Montesquieu, l'écrivain peut parler librement des problèmes français liés à l'Edit de Nantes, en faisant allusion à des évènements qui ont eu lieu en Perse. Ou encore dans l’extrait de 188 Contes à régler , Jacques Sternberg crée le peuple des Adrèles pour dépeindre les comportements de notre propre