Dissertation: autorité et société
Communication et Pouvoir
Les relations traditionnelles entre autorité et société ont longtemps été marquées dans les sociétés traditionnelles par une sorte de soumission naturelle de la société à l’autorité. Cette dernière en élevant les pouvoirs existants à une sorte de supériorité incontestée leur permettaient de s’imposer naturellement à fortiori par ce que chaque individu dans la société traditionnelle avait sa place déterminée. L’autorité avait non seulement peu de risque d’être contestée mais avait plus encore pour but de maintenir la hiérarchie de cette société entendue comme une communauté naturelle au sens du sociologue allemande Tönnies, qui dans son livre : Communauté et société – catégories fondamentales de la sociologie pure, (1887), distingue la « Gemeinschaft » pour la société traditionnelle de la « Gesselschaft » fondée sur un acte de volonté et sur le contrat social. Mais avec l’ère moderne, les rapports entre autorité et société se sont modifiés en profondeur. Est apparue une société des individus, une société civile, qui entend pratiquer une liberté des modernes et au nom de laquelle, les formes traditionnelles d’autorité vont être plus aisément contestables. Les formes d’autorité « traditionnelle » sont désormais remises en causes. Les banlieues parisiennes sont un exemple parlant de l’érosion d’un des pans de l’autorité, l’autorité étatique. L’insécurité a généré des zones de non droit, marqué par le refus de l’autorité de l’Etat. Les trois semaines d’émeutes urbaines dans les banlieues française à l’automne 2005, suite à la mort de deux jeunes poursuivis par des policiers, est le reflet d’un profond malaise liée à une intégration trop souvent précaire. Un lourd bilan de 10 000 voitures brûlés et 4700 arrestations1 qui a amené la classe politique française à prendre des mesures réactives pour recadrer son autorité. Qu’est