Dissertation sur le comique
Sujet : Les aspects comiques d’une pièce de théâtre ne servent-ils qu’à faire rire ? Vous vous appuierez pour répondre à cette question sur les textes du corpus ainsi que sur des pièces que vous aurez lues ou dont vous aurez vu une représentation.
La comédie est étroitement associée au rire comique, c’est-à-dire au plaisir et au divertissement que le spectateur recherche en se rendant au théâtre. Molière lui-même fait du rire un élément essentiel de la comédie. Au XVIIe siècle, cette fonction divertissante est l’une des raisons qui font de la comédie un genre moins noble que la tragédie. Pourtant, les aspects comiques d’une pièce de théâtre ne servent-ils qu’à faire rire ? Le rire est en effet rarement vain ou gratuit, et la visée pédagogique et morale n’est jamais loin dans la comédie qui aspire, comme le rappelle Molière, à faire rire en instruisant, n’en déplaise à ses détracteurs. Nous verrons alors que, si le comique au théâtre est source de plaisir et de divertissement, il peut également avoir une fonction critique et pédagogique, et permettre ainsi au spectateur de prendre ses distances par rapport à la réalité.
La fonction première du comique est bien sûr le divertissement.
Faire rire paraît être la principale ambition de la farce du Moyen Âge. C’est le cas, par exemple, de La Farce de Maître Pathelin, au XVe siècle, où l’intrigue rudimentaire, les personnages typés, l’évocation du « bas corporel » et l’exploitation des ressources du quiproquo et du comique de gestes, sont au service du rire et du divertissement. La Commedia dell’arte, apparue en Italie au XVIe siècle, stylise ces procédés et utilise des masques grotesques pour attirer et amuser le public.
A l’époque classique, Molière, dans ses comédies aux intrigues plus complexes, sait lui aussi tirer le meilleur parti des procédés farcesques : ainsi, Le Médecin malgré lui commence par une scène de ménage, et l’on retrouve dans Les Fourberies de