Dissertation sur le désir
1456 mots
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L'homme a d'abord des besoins vitaux constitutifs de tout être vivant : la faim, la soif, le sommeil ou encore la sexualité. On peut dire que le besoin, mis en corrélation avec le manque, est de l'ordre des nécessités organiques. Mais la satisfaction de ces besoins liés au corps ne suffit pas car l'homme diffère de tous les autres êtres vivants car il est un être de désir voulant s'affranchir des contraintes naturelles. Là où il y a nécessité vitale à manger, il n'y a pas nécessité de faire un repas sophistiqué. Le désir, quant à lui, met en mouvement l'appareil psychique et l'oriente vers la perception de l'agréable au désagréable. Le besoin reste donc quelque chose de biologique alors que le désir est de l'ordre de l'imaginaire. Contrairement aux besoins, qui restent les mêmes, les désirs changent et évoluent avec l'homme. En désirant, nous prenons donc conscience que nous avons la liberté de satisfaire nos besoins de plusieurs façons. En quoi une juste évaluation de ce que sont mes besoins peut-elle me tenir lieu d'une juste évaluation de ce que sont mes désirs ?
Tout d'abord nous verrons Épicure et son Calcul des plaisirs avec la catégorisation des désirs, ensuite, Descartes et Plutôt changer mes désirs que l'ordre du monde. Puis Freud avec Le Cas Élisabeth et la psychanalyse ainsi que Françoise Dolto avec Les réponses aux désirs des enfants.
Dans la Lettre à Ménécée, Épicure résume les grands principes de sa philosophie morale, notamment la quête du bonheur qui passe par le plaisir et donc par l'accomplissement de ses désirs, mais encore faut-il les reconnaitre. Selon lui, il est important de donner lieu à une morale du désir et de catégoriser les différentes sortes de désirs. Tout d'abord les désirs naturels avec l'ataraxie (le bonheur et la tranquillité de l'esprit), l'aponie (la tranquillité du corps) et enfin pour la vie (la nourriture et le sommeil) auxquels s'ajoute une recherche de l'agréable avec la variation des plaisirs. Puis, viennent les