Dissertation sur les romans du passé
Le roman, sous la forme que nous connaissons, existe depuis le XIIe siècle. Il se distingue du conte ou de l’épopée par sa lecture individuelle et non orale. Il est également différent de la nouvelle car il est plus long et plus riche en personnages et péripéties. Le genre est apprécié et varié, car de nombreux styles de roman existent, on dit souvent qu’il est le reflet de la société.
Pensez-vous que les romans du passé n’ont aujourd’hui plus rien à nous dire ?
Le roman pourra toujours nous montrer quelque chose car il reflète la société et donc aura toujours quelque chose à nous dire. On peut tout d’abord noter que l’écriture d’un roman se base souvent sur la réalité, sur l’expérience vécue, sur la société elle-même. Il est vrai qu’il est difficile d’écrire sur quelque chose d’abstrait, les auteurs préférant imaginer des personnages et des situations proches de la réalité, vraisemblables par rapport à la société qui les entoure. Ce sont les romans réalistes qui reflètent le mieux la société, à l’aide de longues descriptions ou de métaphores filées.
Le roman historique et social, tel que les Misérables de Victor Hugo, centré sur le peuple pauvre de Paris, est très représentatif de l’image de la société ; il est un miroir objectif, car l’Histoire ne peut avoir de point de vue, ce que l’auteur doit respecter dans son écriture. Dans ce livre, l’auteur nous décrit véritablement l’univers des quartiers populaires de Paris et décide de refléter non pas la haute-société ou les bourgeois avec leur luxe et leurs passions, mais simplement le peuple pauvre et travailleur, peu utilisé dans les romans. Hugo présente une société cachée, dont la plupart des gens de l’époque a honte. Au contraire, à travers les Liaisons dangereuses de Laclos, la société est reflétée grâce à des lettres qui paraissent authentiques. On y découvre une autre facette des gens qui « portent l’étiquette ». Le courant libertin montre également une société plus ouverte aux plaisirs,