L’autobiographie est un genre littéraire qui suppose une réflexion approfondie sur le “moi” de l’auteur. Il s’agit selon Philippe Lejeune « un récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence ». Son objectif est de tendre à l’universel en parlant de soi. Dans une autobiographie, l'auteur peux choisir selon son bon vouloir de relater une ou plusieurs parties de sa vie, des plus importantes aux plus insignifiantes sans oublier de prendre en compte la valeur et la véracité de ses souvenirs. Les souvenirs sont la matière première, la base d'une autobiographie. À partir de ceux-ci, l’auteur incarne lui même le personnage principal de son récit. Cependant, la mise en scène de sa vie dans l’autobiographie permet-elle une certaine sincérité ? C’est le problème que soulève Gisèle Mathieu-Castellani dans un extrait de La Scène judiciaire et l’autobiographie
. Elle compare en effet l’autobiographie à la fois au fois au théâtre et au judiciaire. Nous verrons les différents procédés qu’utilise l’autobiographie et qui peuvent faire d’une part qu’elle se rapproche d’une pièce de théâtre, et d’autre part que sa forme est comparable à un procès.

Dans sa citation, Gisèle Mathieu-Castellani utilise les termes “mise en scène” et “rôles” pour qualifier l’autobiographie. Elle compare cette dernière à une pièce de théâtre. En effet, lorsque l’auteur rédige son autobiographie, il peut choisir de mettre sa vie en scène dans son ouvrage.
Tout en relatant des faits réels, il peut édulcorer son récit pour le rendre plus impressionnant aux yeux du lecteur. Chateaubriand par exemple dans
Les Mémoire d’Outre-tombe raconte sa naissance avec un registre pathétique. Il transforme ce moment en un évènement tragique et inoubliable, il théâtralise son arrivée au monde. On peut faire un lien avec le roman autobiographique où l’auteur incarne un personnage fictif et l’autofiction où celui-ci romance sa vie à la manière d’Amélie Nothomb par