Dissertation
I – L’héritage impérial
1) Tourner la page coloniale
• La décolonisation française s’est pratiquement achevée avec l’indépendance pacifique des pays d’Afrique noire en 1960 et celle, plus douloureuse, de l’Algérie en 1962. 1 500 000 Français qui étaient installés dans les colonies reviennent alors en métropole, les deux tiers étant des rapatriés d’Algérie. • L’administration française doit s’adapter à ces bouleversements. Le ministère de l’Outre-mer s’occupe désormais des territoires qui sont restés sous souveraineté française, avec les statuts de DOM ou de TOM. Le ministère de la Coopération est chargé de maintenir des liens privilégiés entre la France et ses anciennes colonies, devenues des Etats indépendants.
2) La France d’outre-mer
• Grâce à ses DOM/TOM, qualifiés par certains de « confettis de l’Empire », la France est restée présente dans le monde entier. L’armée française a ainsi des points d’appui dans les Caraïbes, l’océan Indien et l’océan Pacifique. La Guyane, grâce à sa position équatoriale propice au lancement de satellites, abrite le centre spatial européen de Kourou. Tous ces territoires, souvent insulaires, permettent à la France de disposer d’une ZEE de plus de 10 millions de km2 ce qui la place au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis. • La France doit bien sûr prendre en compte les aspirations des populations locales, dont certaines réclament l’indépendance. En Nouvelle-Calédonie, des tensions ont opposé les Canaques, majorité mélanésienne, et les « Caldoches », minorité d’origine européenne. Des négociations entre les deux communautés, sous l’égide de l’Etat, ont permis d’apaiser la situation depuis 1988. La loi de 1999 définit une citoyenneté calédonienne et crée un nouveau statut de « territoire à souveraineté partagée », prélude à une éventuelle indépendance. • La France a aussi accordé plus d’autonomie aux autres TOM, qui sont devenus par une loi de 2003