dissertation
José Do-Nascimento1
Depuis les années 1990, les grandes villes africaines sont entrées dans l'ère de la communication numérique. En témoigne le développement extraordinaire qu'y connaît la téléphonie mobile. Ce phénomène se vérifie à travers les caractères principaux que présente sur ce continent le segment mobile du marché des télécommunications. On est en présence d’un marché concurrentiel, solvable et dont le nombre de consommateurs est en croissance continue. Nous analyserons ici d’une part les performances du marché africain du téléphone mobile, d’autre part, les discordances de ce marché.
I. Les performances du marché africain de la téléphonie mobile
On prendra la mesure de ces performances à partir des indices et des vecteurs du développement de ce segment du marché des télécommunications.
A) Les indices du phénomène
1°) Un marché concurrentiel :
Dans les régions qui ont autorisé au moins une certaine forme de concurrence, l'Europe et l'Afrique ont été dès l'année 2002, les principaux promoteurs de la concurrence dans les services mobiles (88 % et 85 % des pays respectivement). En Europe – à l'Ouest comme à l'Est – le taux de pénétration du mobile a connu une ascension fulgurante, dépassant de loin
50 % dans nombre de pays. En Afrique, si en 1995 seuls 7 % des pays autorisaient la concurrence, ce chiffre passe à 56 % en 2002. En fait, le nombre de réseaux mobiles en
Afrique est passé de 33 opérateurs en 1995 à 100 opérateurs en 2001. On recense pour la période 2002-2003 plus de 100 opérateurs de téléphonie mobile en activité sur le continent.
On observe en l’année 2004 que les trois quarts des pays africains autorisent la concurrence entre réseaux cellulaires. En 2004, seuls 14 pays sur 55 n'avaient pas encore libéralisé le secteur. Parmi ceux qui ont procédés à cette libéralisation, on observe pour cette année là que : un pays compte six opérateurs (la RDC), quatre pays comptent