Disserte sur l'étranger

1628 mots 7 pages
“L’étranger”, titre qui est une allusion à ‘’L’étranger’’ de Baudelaire (dans ‘’Les petits poèmes en prose’’) témoigne d'un refus des normes du récit avec :
- L'utilisation du passé composé qui brouille les perspectives temporelles : ce roman est-il un récit rétrospectif ou un journal? C’est un récit sans autorité qui commence comme un journal sans date et s'achève comme un roman : «Il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine.»
- Le choix d'une écriture neutre, d’un style bref, impersonnel et maladroit, comme si le narrateur avait des difficultés à coordonner les phrases entre elles, l'écrivain lui-même très souvent ne marquant pas les articulations logiques entre ses phrases. Cette narration dérangeante à force d'indifférence apparente et qui signala l'originalité du romancier met en évidence les limites de l’intelligence en même temps que l’insignifiance du réel. La narration à la première personne impose un lexique simple, un style sans longues descriptions. Le narrateur parle de lui comme d'un autre : la sacro-sainte analyse ayant été écartée et la causalité ayant été affaiblie, il garde sa part de mystère. Camus avait été influencé par le roman behavioriste américain, par le ton abrupt de “On achève bien les chevaux” d’Horace Mac Coy, par «la discontinuité, chez Hemingway, des phrases hachées qui se calque sur la discontinuité du temps» (Sartre, “SItuations I”). Cependant, l'écriture laconique, longtemps neutre et impartiale, marquée de procédés oraux et du souci des détails concrets, se charge d'images lyriques pour relater les circonstances du meurtre et garde ensuite une plus grande ampleur.
Le roman est divisé en deux parties, comportant respectivement six et cinq chapitres numérotés mais non titrés. La première partie (avant le procès) est la relation au jour le jour, par un narrateur minutieux, sans conscience apparente, de faits apparemment décousus. Le

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