Le peuple dans Lorenzaccio
Publié le 07/11/2012 à 18:48 par lettraugranier
Le peuple dans Lorenzaccio
Question/12
Pbtique précise : quelle place le peuple prend-il dans la réflexion théâtrale et politique que mène Musset dans sa pièce ?
I- Un « passage obligé » du drame romantique ?
1) Une ouverture à des voix diverses
- Selon le projet théâtral théorisé par Hugo + selon le modèle shakespearien : une ouverture à une multiplicité de classes sociales : la haute société florentine (les grandes familles : les Cibo, les Strozzi, les Rucellaï, et bien sûr les Médicis) ; les bourgeois qui contribuent à l’enrichissement de la cité et à la prospérité des gdes familles (Venturi + Maffio à qui le Duc vole sa sœur en ouverture) ; et donc le peuple, qui permet d’ouvrir la sphère sociale que le théâtre met en scène (rappel : au XVIIème : la noblesse dans la tragédie ; la bourgeoisie dans la comédie ; le peuple a bien plus rarement sa place ds un théâtre qui ne s’adresse pas à lui)
- Ce peuple est là encore bigarré : une entité collective (le peuple dont parle Lorenzo en III3 ; le peuple qui le jette à la lagune en V8) / des groupes plus précis : les étudiants massacrés en V7) / des personnages qui ressortent de cette entité collective : deux écoliers qui admirent la fête des Nasi ; deux marchands (de soieries et un orfèvre) dont seul l’un des deux est nommé : le père Mondella ; deux femmes à la foire de Montolivet ; un jeune peintre aux idées pures : Teobaldo Freccia

2) Une volonté de pittoresque ?
- Le projet d’Hugo = atteindre le « caractéristique » (ou le pittoresque). L’introduction de personnages du peuple doit amener à atteindre cette « couleur locale » souhaitée par le dramaturge (cf ses pièces espagnoles).
- Chez Musset, qques noms italiens (Mondella et Tebaldeo, qui admire par ailleurs Raphaël et Buonarroti) ; rappel de la piété italienne avec les deux femmes sortant de la messe de Montolivet (à la fois foire et pèlerinage) ; double aspect de Florence : le