Quel est l’objet du désir ?

Le désir peut se définir comme une tendance qui pousse un sujet vers un objet qu’il imagine source de satisfaction. Mais le désir semble prendre plusieurs formes (il y aurait autant de désirs que d’objets potentiellement désirables) et il ne paraît jamais devoir connaître la satisfaction recherchée. En effet sitôt l’objet convoité obtenu, il se déporte vers un autre objet. Que signifie l’errance d’objet en objet ? La multiplicité des désirs ne serait-elle qu’un désir démultiplié ignorant de sa nature ou bien l’errance est-elle signe de la non connaissance du véritable objet poursuivi ? Aussi nous pouvons nous demander : quel est l’objet du désir ?
L’intitulé du sujet nous interroge sur la véritable nature de ce qui est visé par le désir. La notion d’objet est en elle-même ambiguë dans la mesure où elle désigne à la fois ce qui est convoité et la fin, le but. Les deux ne coïncident peut-être pas d’où la difficulté pour le désir de s’accomplir. Là se trouve le problème. Aussi savons-nous ce que nous désirons. Quel est le sens du désir ?
L’homme, dans le désir, est-il porté par delà lui-même vers une altérité essentielle ou bien ne se vise-t-il que lui-même ?

(Hypothèse de départ : le désir a un objet et le désir est manque)

Comment se présente l’expérience immédiate du désir ?
Le désir ne doit pas être confondu avec la volonté, ni assimilé au besoin. La volonté est l’organisation réfléchie de moyens en vue d’une fin et en elle l’élément rationnel l’emporte. La volonté manifeste une forme de liberté chez le sujet.
Le besoin, lui, est un manque d’essence matérielle qui concerne principalement le corps.
Si le désir est une tension d’ordre psychologique (donc de nature spirituelle, il est autre que le besoin), il ne semble cependant pas être dominé ni rationnel.
Il est une tension qui nous pousse vers un objet que l’on imagine source de plaisir. Cette définition nous offre divers éléments de réponse et en même temps soulève des