La France est le cinquième pays européen producteur de bière avec plus de 16,3 millions d’hectolitres en 2008. On estime la consommation en 2009 à 20,2 millions d’hectolitres, soit une baisse de 0,4 % par rapport à 2008. En effet, alors que ce secteur emploie près de 4500 personnes, il est en léger déclin depuis quelques années. Quelles en sont les raisons ? Est-ce dû à l’environnement de la filière brassicole, peut-être trop rigide ? Les circuits de distribution fonctionnent-ils correctement ? La concurrence est-elle trop rude ?

Nous avons décidé d’élargir notre réflexion au marché de la bière en général en France, ce qui constituera notre étude sectorielle. C’est donc à un ensemble d’entreprises (et plus précisément aux grands groupes, leaders de la bière) auquel nous allons nous intéresser, puis étudier et analyser.

L’ensemble de la restauration représente 720 000 emplois et son chiffre d’affaires est évalué à 51 milliards d’euros, avec 6 milliards pour la vente bière, soit un peu plus de 10 % du chiffre d’affaires total du circuit. Ce circuit de distribution représente 30 % des volumes commercialisés en 2006, en recul de 2 à 3 % par an.

La baisse continue des consommations CHD s’explique principalement par la baisse de fréquentation des bars et la hausse de la consommation de boissons non alcoolisées, sans compter le service qui laisse parfois à désirer (pressions mal tirées, sous bocks et contenants mal adaptés ou mêmes absents).

Par ailleurs, la distribution dans les CHR est souvent soumise à un “contrat de bière”, contrat signé entre le débitant de boissons et le brasseur. Le premier s’engage à ne s’approvisionner qu’auprès du brasseur négociant, le brasseur accorde quant à lui en contrepartie une aide matérielle sans laquelle le débitant n’aurait pas toujours les moyens de s’installer.

Le marché de la bière a diminué de 25% en 25 ans. Notre pays est passé de 17.7 litres d’alcool pur par an et par habitant en 1961 à 10.5 litres en 2008, au