Une - Nouvelles solidarités entre générations



Ensemble, c’est mieux !

Les conséquences mortelles de la canicule de 2003 sont encore dans toutes les têtes. Pour faire face à la solitude des personnes âgées, le concept d’intergénération, né au début des années 90, s’est développé et les initiatives se sont multipliées aux quatre coins du pays, dont la cohabitation sous un même toit. L’intergénération, une évidence pour faire société autrement, et dont il est nécessaire de prendre la mesure.

par Véronique BLOCQUAUX

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Ph. © Albert Huber

Près de 22 % de nos concitoyens ont aujourd’hui plus de 60 ans, soit environ 12 millions de Français. Ils seront 17 millions en 2020 et 24 millions en 2050 selon l’Insee. Les « baby-boomers » sont à la retraite, l’espérance de vie s’allonge. Cette population vieillissante, mais pleine de ressources, est avant tout une richesse pour notre pays. Nos seniors ne sont pas tous des personnes âgées dépendantes, celles dont on parle le plus. En effet, 96 % des plus de 60 ans vivent chez eux et 90 % des plus de 75 ans résident à domicile. Parmi eux, 48 % ne bénéficient d’aucune présence familiale, amicale ou institutionnelle quotidienne. Ils sont donc nombreux à avoir envie de continuer à participer à la vie de la cité en transmettant leur savoir-faire. C’est pourquoi la plupart des projets intergénérationnels qui voient le jour aujourd’hui ont comme objectif de permettre aux personnes âgées de rester avant tout actives, tout en tissant un vrai dialogue entre générations. Pour Mohammed Malki, directeur de l’association Accordages, acteur incontournable dans ce domaine, « l’intergénération n’a pas encore pleinement acquis la visibilité et la légitimité qu’elle mérite et dont elle a besoin. Les acteurs de terrain rencontrent des difficultés dans la mise en œuvre de leurs projets : cloisonnements institutionnels, faiblesse et précarité des soutiens, notamment financiers, insuffisance dans