Peine de mort : garder l’éthique au coeur du débat * pas rare que des personnes innocentes soient condamnées à mort à travers le monde.« Aux États-Unis, depuis 1976, plus de 130 prisonniers ont été libérés du couloir de la mort après avoir été innocentés – dont neuf pour la seule année 2009? (Communiqué d’Amnistie International, 8 octobre 2010). D’autres n’ont pas la chance de voir reconnaître leur innocence à temps et sont exécutés. Une peine de prison à vie leur donnerait au moins la possibilité de survivre jusqu’à ce que la vérité soit révélée. * Les personnes à faible revenu n’ont pas les moyens de se payer les meilleurs avocats et sont défendues par des avocats désignés d’office, parfois inexpérimentés et qui dans certains cas étudient à peine le dossier de leur client. La composition du jury a aussi une certaine influence sur le verdict. * On pourrait parler de l’exécution d’un condamné comme d’un meurtre légalisé. Le bourreau n’est nullement en situation de légitime défense et même s’il tue en principe un assassin, cela ne change rien au fait qu’il commet lui-même un meurtre et de surcroît sur une personne se trouvant dans l’incapacité de se défendre. * la majorité des personnes favorables à la peine capitale ne sauraient peut-être pas comment réagir si on leur donnait la possibilité d’exécuter elles-mêmes la sentence ! * Justice et vengeance, deux concepts à distinguer : La peine de mort ne ressuscite pas les victimes de meurtre. Elle ne met pas fin à la souffrance de leurs proches, elle ne fait que fournir une exutoire temporaire à leur colère. L’exécution d’un assassin ne peut rien contre le fait qu’un crime a été commis et qu’une personne est morte. Une fois l’assassin exécuté, les questions sans réponse demeurent, plus obsédantes que jamais: «Pourquoi?», «Pourquoi ma fille, mon frère, mon mari?» , «Pourquoi ce drame a-t-il eu lieu? Pourquoi ce mal existe-t-il?» * Peut-être confondons-nous «Justice» et « Vengeance » et la peine