Doit-on libérer le désir ou se libérer du désir ?
Catégorie : Concepts, Désir - Commentaires
Un plan en deux parties seulement ? Pourquoi pas. Le sujet suggère une construction en miroir, cédons à cette invitation. L’argumentation permet, ici, de proposer une conception du désir nettement plus intéressante en seconde partie, ce qui permet de redéfinir la liberté elle même. Dès lors, la fin de la seconde partie permet de conclure, car elle n’est pas la simple contradiction de la première, mais bien son dépassement. Le contrat est alors assez bien rempli (même si l’exerice d’auto-évaluation est toujours un peu délicat).
Introduction
Par sa proximité apparente avec la passion, on peut avoir le sentiment que le désir constitue une aliénation qui se présenterait, comme beaucoup d’aliénations, sous les traits positifs d’une réalisation personnelle libre et plaisante. Mais alors, comme pour toute aliénation, la seule attitude cohérente serait de tenter de s’en libérer pour reprendre son autonomie et n’agir que conformément à sa volonté. Pourtant, avant de tracer ainsi un trait sur le désir, il semble nécessaire de se demander pourquoi on le conçoit ainsi comme une aliénation car, après tout, il peut aussi être conçu comme cette énergie qui permet de dépasser la simple évidence de comportements uniquement dictés par la raison, dont on sait qu’elle peut facilement avoir la vue basse. Aussi pourrait on soupçonner que derrière la condamnation du désir se cache peut être une certaine tendance à ne pas vouloir franchir certains caps, et à demeurer dans un périmètre suffisamment défini pour qu’on puisse s’y sentir en sécurité. Ainsi, deux options semblent s’offrir à nous : soit on tente de se libérer du désir parce qu’il pèse sur nous et nous contraint, soit on considère au un_tramway71contraire que c’est le désir qu’il s’agit de libérer, car ce serait les valeurs mêmes qui le condamnent qui constituent la plus grande aliénation. Deux options qui semblent