Dom Juan : couple maître et valet
RELATION MAITRE ET VALET
Dom Juan de Molière, écrit en 1665, met en scène dans une tragi-comédie un libertin séducteur et athée. Son valet Sganarelle l’accompagne au long de la pièce, mais il est quant à lui un personnage du peuple tout à fait croyant et respectueux des femmes. Face à ses contradictions de caractères, nous pouvons nous demander quelles sont les relations qu’entretient ce couple maître-valet qui. Nous verrons tout d’abord l'attachement de Sganarelle à Dom Juan, ainsi que l’autorité du maître sur son valet, avant de démontrer indissociabilité du duo.
I. Un valet proche de son maître
A. Sganarelle, le compagnon
Sganarelle se dévoile tout au long de la pièce comme un valet au service de son maître. Ils se connaissent depuis bien des années, et Sganarelle peut donc avoir la prétention de connaître son maître « Eh ! Mon Dieu, je sais mon Dom Juan sur le bout des doigts » (I, 2). Le valet accompagne son maître dans ses conquêtes ou mésaventures : il est aux côtés de Dom Juan lors de ses conquêtes amoureuses, par exemple avec les paysannes de l’acte II, mais ils sont aussi rescapés ensemble du naufrage dont Pierrot fait le récit. Sganarelle est aussi présent à chaque fois que se manifeste la Statue du Commandeur. Au fil des évènements, une complicité s’est donc établie entre les deux personnages. Celle-ci se manifeste par le fait que Dom Juan se confie à lui et lui avoue ses idées : par exemple, lorsque le père de Dom Juan écoute le repenti de sous en présence de Sganarelle, celui-ci crois les propos tenus par son maître, cependant Dom juan lui avoue la vérité « Quoi ? Tu prends pour bon argent ce que je viens de dire, et tu crois que ma bouche était d’accord avec mon cœur ? » (V, 2)
En effet, c’est le mettant en scène avec un personnage comme Sganarelle que Molière peut communiquer aux spectateurs les intentions et les sentiments qui animent Dom Juan, puisqu’il n’utilise pas de monologue. C’est un